Une étude sur les formations d’aide-soignant et éducateur jeunes enfants vient d’être réalisé. Cette étude fait suite à une baisse des candidatures constatée dans de nombreuses filières.
La Région Ile-de-France, l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction régionale de la jeunesse, de la santé et de la cohésion sociale (DRJSCS) ont souhaité engager des travaux sur la question de l’attractivité de diplômes d’État et des professions du sanitaire et social. C’est dans ce cadre que Défi métiers a été missionné par le Conseil régional pour analyser l’évolution du nombre de candidats, d’inscrits, et de leur profil sur la période 2011-2017. Suite à ces premiers travaux, un approfondissement qualitatif et quantitatif a été réalisé sur les diplômes d’aide-soignant (AS) et d’éducateur de jeunes enfants (EJE).
Alors que les besoins en professionnels tendent à s’accroître, le nombre de candidatures à ces formations s’érode (-36 % de candidatures en formation d’aide-soignant entre 2011 et 2018, -42 % pour le diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants depuis 2012).
A travers une enquête par questionnaire auprès de plus de 800 élèves et anciens élèves de ces formations et 30 entretiens approfondis réalisés avec différents acteurs du secteur (formateurs, fédérations, acteurs du Service public régional de l’emploi-SPRE mais surtout élèves et anciens élèves), Défi métiers a cherché à comprendre les motivations à entrer dans ces formations, ainsi que les difficultés rencontrées durant celles-ci et les facteurs désincitatifs à l’exercice des métiers leur étant liés.
Si le « cœur d’activité » de ces métiers, c’est-à-dire le fait de travailler dans le soin (AS) et avec les enfants (EJE) est une motivation commune à une très large majorité de professionnels (95 % des EJE, 80 % des AS), près de 3 étudiants AS sur 4 ont réalisé cette formation pour évoluer dans le domaine du sanitaire, qu’il s’agisse de jeunes diplômés du bac pro ASSP ou d’agents de service hospitalier. Alors que les conditions de travail et d’emploi ont été incitatives pour 60 % des stagiaires auparavant en emploi ou au chômage, ce chiffre descend à 45 % parmi les personnes précédemment en études. Parmi les EJE, on retrouve la « vocation sociale » (80 %) alors que les conditions de travail et d’emploi sont moins souvent perçues comme incitatives (52 % des répondants, 47% parmi les plus jeunes).
Ce rapport met également en lumière les vecteurs d’information vers ces filières. 87 % des répondants EJE et 70 % des AS ont mobilisé (entre autres) leur réseau (famille, amis, collègues, connaissances) pour s’informer sur la formation et le métier, ce qui en fait le premier canal utilisé.
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Accéder au Tome 1 : L’attractivité de la formation et du métier d’aide-soignant
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